« Quand on voit une fusée qui décolle emportant un satellite que l’on a contribué à construire, c’est une grande fierté »
Activité historique du Groupe, le Spatial représente 20% du chiffre d’affaires global, et regroupe plus de 750 ingénieurs. La collaboration avec le CNES est particulièrement emblématique de l’expertise d’ALTEN en matière d’AIT (Assemblage, Intégration & Tests des satellites) et a donné naissance à des projets significatifs pour la communauté scientifique.
Dominique Palanque, Directeur de projet ALTEN revient sur l’un d’entre eux : TARANIS.
Avec le CNES, nous nous concentrons tout particulièrement sur les microsatellites, une filière spécifique pour laquelle le CNES a développé une plateforme générique permettant d’accueillir différents types d’instruments, en fonction de la mission du satellite. Après PICARD lancé en 2010 et MICROSCOPE en 2016, notre dernière contribution en date s’appelle TARANIS .
Outre le dieu du tonnerre dans la mythologie celtique gauloise, c’est aussi l’acronyme de T ool for the A nalysis of RA diation from light NI ng and S prites.
La mission de ce satellite de télédétection consiste à étudier les phénomènes électromagnétiques dans les hautes couches de l’atmosphère, entre l’atmosphère terrestre et le proche environnement spatial, soit entre 10 et 100 km d’altitude. Objectif : mieux caractériser les phénomènes lumineux transitoires pour mieux les comprendre.
L’AIT, phase cruciale de la préparation des satellites
Sur un projet comme TARANIS, ALTEN prend en charge l’AIT de manière globale, de A à Z, depuis l’écriture des procédures et l’assemblage des premiers équipements jusqu’à l’accompagnement sur le site de lancement. Un satellite coûte plusieurs centaines de millions d’euros, et notre responsabilité est donc considérable ! La phase des essais environnementaux est particulièrement cruciale : il s’agit de simuler les conditions spatiales pour éprouver la résistance et les performances du satellite. L’équipe « noyau » est composée d’une dizaine de consultants, et elle peut tripler dans cette phase où nous travaillons souvent en 3×8. Le spectre de compétences nécessaires est très large, des métiers techniques (électronique, informatique, mécanique, radiofréquence, optique, etc.) aux fonctions transverses (management de projet et qualité).
Un projet AIT est en lui-même un défi : la date de lancement étant fixée à l’avance, le moindre aléa doit être géré et compensé. En cas d’anomalie sur un équipement ou d’événement extérieur, il faut reconfigurer les opérations pour rester en adéquation avec le planning global du projet. Sur TARANIS, nous avons su faire face à plusieurs situations critiques, notamment la pandémie de COVID-19.
Un projet AIT : une aventure collective
La réussite de l’équipe ALTEN qui a travaillé sur TARANIS tient à son professionnalisme bien sûr, à sa rigueur et à sa méthodologie, mais également à la solidarité qui règne dans ses rangs. Nous avançons tous vers un objectif commun et l’entraide est une réalité entre nous, la bienveillance aussi. Rejoindre un tel collectif, c’est aussi être assuré d’avoir des missions passionnantes pour longtemps.
Bien avant le lancement du satellite, les consultants sont sollicités sur d’autres défis, preuve que leur profil est extrêmement recherché. Enfin, et là je parle pour moi mais je suis sûr que je ne suis pas le seul : un satellite est un produit fascinant, hors du commun… quand on voit la fusée décoller, emportant cet objet que l’on a construit, on ressent une grande fierté.