Comment se déplacer sans laisser d’empreinte ? -

Comment se déplacer sans laisser d’empreinte ?

La transition énergétique est aujourd’hui au cœur des plans de relance économique et des attentes des populations. Dans sa revue Eurêka, éditée en début d’année, ALTEN s’interrogeait déjà sur la possibilité de développer des mobilités et des technologies plus vertes. Zoom sur quelques pistes de réflexion pour engager la marche vers une société décarbonée.

Représentant près d’un quart des émissions mondiales de CO2, les transports figurent logiquement en tête de liste des secteurs dans lesquels il est urgent d’agir. Jusqu’à récemment, c’est surtout vers l’automobile que se sont portés les regards et les politiques publiques, l’État imposant un cadre punitif pour obliger les constructeurs à investir dans des solutions alternatives au moteur thermique.

Depuis fin 2018, c’est une dynamique issue de la société civile et propagée via les réseaux sociaux qui a jeté l’opprobre sur le transport aérien cette fois, sous le terme de “ flygskam “ (littéralement : la honte de prendre l’avion).

Une tendance qui se diffuse aujourd’hui bien au-delà des frontières de la Suède où elle a pris sa source, et qui est prise très au sérieux par les compagnies aériennes et par les constructeurs. Dans les transports, les choses bougent donc, et depuis plusieurs années déjà. Les constructeurs, que ce soit dans l’automobile comme dans l’aéronautique, ne sont pas restés inactifs sur le plan technologique.

Cependant, Stéphane Ougier, Directeur Exécutif ALTEN, précise :

« La réponse technologique, dans les transports, comme dans les autres secteurs d’ailleurs, ne suffira pas à réduire drastiquement les émissions de CO2. Cet enjeu appelle une réponse complexe et multiple. Chaque citoyen doit s’impliquer et changer de comportement pour limiter le nombre de véhicules en possession et moduler ses trajets en utilisant des transports propres (bus électrique, train, tram, vélo…). Au-delà du transport de personnes, c’est aussi la chaîne logistique qui doit être revue, en favorisant la relocalisation des activités de production, limitant ainsi la circulation des avions cargos et des porte-containers également polluants. »

Lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence en juin 2018, Guillaume Pépy, alors Président Directeur Général de la SNCF, évoquait trois pistes pour réinventer les transports :

  1. La mobilité partagée, pour les personnes comme pour les biens. Avec un taux moyen d’occupation d’un véhicule en France de 1,1 personne et considérant que « tous les modes de transports (train, bus, voiture ou camion) circulent entre 1/4 et 3/4 vides », il estimait à juste titre que le « remplissage » constituait la première étape.
  2. Le développement des modes de transport doux. Le vélo est en constant essor, même si la volonté politique en matière d’infrastructures est quelquefois encore hésitante. Le succès foudroyant des trottinettes (et leur lot de déboires) montre que les Français sont prêts pour des solutions simples et accessibles.
  3. Les services collectifs, développés grâce au numérique. Applications de mise en commun de véhicules disponibles sur réservation, de partages de trajets, etc.

C’est l’action conjointe sur ces divers leviers qui permet d’espérer atteindre l’objectif zéro émission de CO2 dans les transports à horizon 2050.

 

ALTEN s’engage : La mise en place d’un Plan de déplacement

Au sein du Groupe, 85 % des émissions de CO2 proviennent des transports, représentant le poste le plus impactant sur l’empreinte carbone.
D’où la mise en oeuvre, en France, d’un Plan de déplacement afin de limiter l’utilisation par les collaborateurs de leur voiture pour les trajets domicile – travail.

Pour aller plus loin, focus sur le secteur automobile : comment rouler propre ?